La clarté, moi, les fleurs, l'eau
Pas de nuages,
Pas de vent.
Je m'assieds au bord du bassin :
Déambulation des poissons, la clarté, moi, les fleurs, l'eau.
Pureté de la grappe de vie.
Ma mère cueille du basilic.
Pain, basilic et fromage ; un ciel sans taches, des pétunias mouillés.
La délivrance proche : parmi les fleurs de la cour.
La lumière, dans le bol de cuivre, que de caresses verse-t-elle!
L'échelle, par le sommet du grand mur, apporte le matin sur la terre.
Derrière un sourire toute chose cachée.
Le mur du temps recèle une brèche d’où l’on aperçoit mon visage.
Il y a des choses que je ne sais pas.
Je sais, si j'arrache une herbe je mourrai.
Je m'élève jusqu'au zénith, je suis plein de l'aile et du plumage.
Je vois le chemin dans les ténèbres, je suis plein du fanal.
Je suis plein de la lumière, du sable,
Plein de la ramure.
Je suis plein du chemin, du pont, de la rivière, de l'onde.
Je suis plein du reflet de la feuille dans l'eau :
Comme mon dedans est seul.
Poème extrait de VOLUME VERT de Sohrâb SEPEHRI
(traduit du persan par Tayebeh HASHEMI et Jean-Restom NASSER)
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