samedi 20 décembre 2008

Nature et culture




Un ami, une fleur, une étoile ne sont rien, si tu ne mets en eux un ami, une fleur, une étoile.

Antonio Porchia

vendredi 12 décembre 2008

Vues des anges...peut-être...




Vues des anges, les cimes des arbres peut-être
sont des racines, buvant les cieux ;
et dans le sol, les profondes racines d'un hêtre
leur semblent des faîtes silencieux.

Rainer Maria Rilke

mardi 9 décembre 2008

Sohrâb Sepehri : Jusqu'à la pulsation humide du matin



S. Sepehri



Jusqu'à la pulsation humide du matin

Ah ! Quelle splendeur dans le don des surfaces !
Ô noble cancer de la solitude,
Que ma surface te soit octroyée !

Une personne est venue
Qui a prolongé ma main
Jusqu'aux muscles du paradis.
Une personne est venue portant la clarté du matin des religions
Au milieu des boutons de sa chemise.
Elle tissait des fenêtres
Avec l'herbe sèche de versets anciens.
Comme les avant-hiers de la pensée, elle était jeune.
Son gosier s'était empli
Du caractère bleu des fleuves.
Une personne est venue qui a emporté mes livres.
Au-dessus de ma tête, elle a tiré le dais de l'harmonie des fleurs,
Elle a déployé mon soir en lucarnes répétées,
Elle a disposé ma table sous la spiritualité de la pluie.
Puis, nous nous sommes assis,
Nous avons parlé de minutes boisées,
De mots dont la vie s'écoulait au cœur de l'eau.
Notre séjour sous les nuages opportuns
Tel le corps étourdi d'une impromptue colombe
Occupait un délicieux volume.

C'était le milieu de la nuit, dans l'agitation des fruits
La silhouette des arbres se fit étrange,
Le fil moite de notre sommeil s'égara.
Puis
La main se baigna dans les prémices du corps.
Puis, dans les entrailles humides de l'orme du jardin
Ce fut le matin.


Poème extrait de VOLUME VERT de Sohrâb SEPEHRI
(traduit du persan par Tayebeh HASHEMI et Jean-Restom NASSER)

mardi 2 décembre 2008

Reproduction




La réalité des pierres...