Fuir ! là-bas fuir !

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
(...)

Stéphane Mallarmé

Bienvenue aux Nations Unies

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent...

Sohrâb Sepehri : peintures (10)

Ouvrez, ouvrez-moi...

Ouvrez, ouvrez-moi, mes beaux anges,
— Car j'ai mangé d'un pain amer —
De mon vivant la porte du ciel —
Même si cela vous est interdit.

Else Lasker-Schüler

Coucher de soleil sur Gaza

collage

ne me reste plus
que l'errance dans ton ombre qui est mon ombre
ne me reste plus
que d'habiter ta voix qui est ma voix...

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- la voie est-elle devenue étroite, ô camarade
alors qu'elle commence à tes pas ?
- Assiégé par la mer et les livres saints
- Sommes-nous finis ?
- Non. Nous résisterons comme les monuments anciens
nous résisteront au temps comme les crânes des morts
comme l'air et le regard des martyrs, nous résisteront...

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il comprend -m'a-t-il dit- que la patrie
c'est de boire le café de sa mère
et de rentrer au soir...

Mahmoud Darwich (extraits de Rien qu'une autre année)

En vain se donne à tes yeux...

En vain se donne à tes yeux ce qui se donne à tes yeux, si tu n'as personne à qui en rendre grâce.

Antonio Porchia

Citadine

Gloire à Dieu pour les choses bariolées,
Pour les cieux de tons jumelés comme les vaches tavelées,
Pour les roses grains de beauté mouchetant la truite qui nage ;
Les ailes des pinsons ; les frais charbons ardents des marrons chus

G. M. Hopkins