dimanche 8 septembre 2013

Gourmandise


mardi 11 juin 2013

Le poète résistant


samedi 9 février 2013

Atelier de traduction



jeudi 8 novembre 2012

Entrelacs


mercredi 7 novembre 2012

Lady L


dimanche 21 octobre 2012

Présentation/lecture à Uzès

Autour de nos travaux de traduction
Librairie Le Parefeuille, le 02 novembre à 18h.

Atelier de traduction à Lodève

Les 30 et 31 octobre 2012

Renseignements auprès de Marie-Laure Genton
SCIC IFAD - APP Des Piémonts

LODÈVE 

Montolieu-village du livre (Aude) – 27 et 28/10 2012



lundi 3 septembre 2012

L'art du commerce...


samedi 1 septembre 2012

Les hommes en bleu


jeudi 30 août 2012

Ô solitude


mercredi 29 août 2012

Transaction


 Conclusion


lundi 2 janvier 2012

Tordu




Et si tu es quelqu'un dans ce qui est le tout, tu es quelqu'un de ce qui est le tout et dans ce qui est le tout, non quelqu'un de ce que tu es et dans ce que tu es. De ce que tu es et dans ce que tu es, tu n'es personne dans ce qui est le tout. Tu n'existes pas.

Antonio Porchia

dimanche 1 janvier 2012

Jusqu'à toi combien de poèmes (suite)


Note de lecture de Brigitte Maillard sur son blog Monde en poésie :

C’est sur les réseaux sociaux que j’ai fait la connaissance d’Alireza Roshan, Poète iranien. Il était alors emprisonné depuis début septembre avec neuf de ses camarades, responsables d’un site web de la Confrérie des derviches Gonâbâdi. Un ordre soufi persécuté par le pouvoir depuis des années et précise son éditeur «dont la seule faute consiste en des pratiques spirituelles ancestrales et constitutives de l’âme même du peuple iranien».
Alireza Roshan a été découvert par les éditions Eres alors même que son site personnel attirait quotidiennement et depuis deux ans, de nombreuses visites et commentaires. Pour la première fois il est traduit en français et édité dans la collection Po&Psy, des éditions Eres.
Ce premier recueil «jusqu’à toi combien de poèmes» est l’histoire en quelques poèmes de la quête de l’amour, au sens de la mystique musulmane, de l’amant et de l’aimé. Une passion humaine intense, où l'Un se cherche dans l’absence de l’autre et où «l’aimé, l’amant et l’amour ne formeront plus qu’une seule réalité», c’est l’union mystique.
Ces courts poèmes d'éveil font vibrer le sens. Les mots sont simples. Les images aussi. Si je m'étonne, si je souris à certaines évocations, il y a là quelque chose d'immédiat, proche d'une réalité première. Le moi s'éloigne, la conscience affleure et se reflète en chacun d'eux. C'est toute l'ardeur de cet écrit. Un vrai voyage qui dépasse l'idée même de littérature. Une présentation en feuillets libres, dé-paginés, au graphisme épuré. Des pages pleines de grâce dont la version bilingue renforce la présence.

Lien vers le blog Monde en poésie

mercredi 12 octobre 2011

Tendre soir d'octobre




Le brouillard jaune qui frotte aux croisées son échine,
Le brouillard jaune qui frotte aux croisées son museau
A couleuvré sa langue dans les recoins du soir,
A traîné sur les mares qui stagnent aux égouts,
A laissé choir sur son échine la suie qui choit des cheminées,
Glissé le long de la terrasse, bondi soudain,
Et voyant qu'il faisait un tendre soir d'octobre,
S'est enroulé autour de la maison, puis endormi.

T.S. Eliot

samedi 8 octobre 2011

Jusqu'à toi combien de poèmes (suite)


Note de lecture de Michel Ménaché pour la revue Europe :

La collection PO&PSY dirigée par Danièle Faugeras et Pascale Janot offre sous emboîtage de beaux petits recueils qu’on prend plaisir à découvrir tant la présentation en est soignée et, précieux, le choix des oeuvres. Ainsi avec les ouvrages de deux auteurs confirmés, Jacques Ancet et Antonio Porchia, vient de paraître Jusqu’à toi combien de poèmes d’un jeune poète jusque là diffusé uniquement sur internet et totalement inédit, Alireza Rôshan.
On sait la poésie vivante en Iran. Elle est un refuge pour l’esprit face à la censure et aux violences quotidiennes subies par tous ceux qui tentent encore de penser et de s’exprimer librement. Ce sont de très courts poèmes d’amour, d’une facture souple et légère, qui composent les feuillets de ce livret bilingue.
Le dépit amoureux s’y conjugue avec un humour triste teinté d’autodérision souriante : « nous l’eau / nous l’avons bue / pour pleurer. » Avec un lyrisme délicat, s’expriment métaphoriquement les correspondances sensibles entre la femme aimée et l’univers, entre l’obscur mystère des sentiments et le corps féminin nimbé de sa propre lumière : « combien faut-il que je sois nuit / pour que toi / tu sois lune… »
Si l’on osait une analogie subjective, dans leur traduction française, ces textes pourraient faire penser à un alliage subtil de l’esprit doux amer de Jules Laforgue et de la veine amoureuse de Paul Eluard. En réduction élémentaire, sur le mode aphoristique ! Mais attention, sans rupture avec la tradition persane du Bustan de Saadi ou des Rubâ-iyyât d’Omar Khayyam… Autant dire que le lecteur prendra plaisir à la dégustation intemporelle. En deux vers, le poète confie à l’aimée un précipité d’élégie : « dans chaque instant il y a un poème / le poème de ton absence. » Aujourd’hui comme hier, le désespoir du Majnoûn revisité en boucle à travers le soupirail de l’âme en peine : « tu as pleuré sur tous les prisonniers / sauf sur moi / qui en toi / suis prisonnier à vie. »
Tonalité élégiaque, non sans la distance critique, le sens de la chute ! En effet les limites du poème sont évoquées avec un passage éclair de l’infini du dehors à la réduction intime de la chambre : « nous voulions voir le vent / nous avons montré / le mouvement du rideau. »
Toutefois cette légèreté apparente n’exclut pas la profondeur d’un esprit contemplatif pénétré de la beauté du monde : « moi dans le désert / je ne suis pas seul / le désert est avec moi… »
Le lecteur s’y laisse conduire, ou égarer, avec délectation…

Lien vers la revue Europe

jeudi 29 septembre 2011

Jusqu'à toi combien de poèmes


Note de lecture de Nelly Carnet pour la revue (en ligne) littéraire et artistique Temporel :

On croyait que les poètes de l’amour avaient presque disparu de la surface de la terre. Faut-il qu’une parole nous vienne d’un pays de l’Orient pour imaginer que le sentiment exalte encore la langue non sans souffrance ? « le poème / s’il me vient / cela veut dire / que ma belle n’est pas venue », nous dit Alireza Rôshan dans jusqu’à toi combien de poèmes. L’écriture est liée à l’absence de l’autre. La présence ôte tout besoin de rejoindre l’expérience solitaire de l’espace scriptural. Le poète fait revivre dans la souffrance de la perte l’amour qui le maintient en vie. La détresse amoureuse est encore plus aiguë lorsque l’on vit dans un pays chaotique. A une des trois questions posées par les traducteurs, Hashemi et Nasser, Rôshan répond que « dans les périodes de bouleversement, on va chercher la poésie. On se réfugie dans la poésie qui propose d’autres mots ». D’autres mots, la France, comme tous les pays dont la modernité a dépassé son seuil d’humanité, en aurait besoin. Mais certains prennent soin de ne pas les laisser s’exprimer. Des mots d’amour contre les mots du mercantilisme, du profit à tout va, du mensonge et de la manipulation à tout niveau de la société et sans aucune honte. De la profondeur contre la surface, du regard contre la fuite, de la lenteur contre la perte de soi… « ta beauté / est comme la lune / pour te voir / il faut veiller ». « j’ai la poésie / j’ai la souffrance / j’ai la séparation / je ne t’ai pas, toi / voilà ce que signifie avoir ». Le poète nous offre des feuillets détachés à l’amour et à celle qui l’inspire, « mer » et « nuit ». « jusqu’à toi / combien de poèmes / encore ». Dans le manque, l’amour est le fil conducteur, mais chaque feuillet, chaque poème, si bref, se lit en un seul souffle. « la solitude / ce n’est pas compliqué / c’est boire du thé / et c’est pleurer / en proie à la séparation ». Son amour parti, il l’attend, triste mais créatif. « elle m’a enflammé / et de moi / s’est détournée / pour ne pas brûler ». Entre passé et avenir, partir et revenir, le présent du poème vient occuper l’espace libre. Fermé au monde, ouvert à la perte, les yeux du poète ont besoin de l’aimée. Avec Rôshan, on retrouve la simplicité du discours amoureux, beau comme « l’amor ». « chaque poème / est une ride / sur la peau de mon âme / vestige de l’instant passé / moi avec le poème / je vieillis avec toi ».

Lien vers la revue Temporel


Note de lecture d'Antoine Emaz pour la revue (en ligne) Poezibao :

Rôshan est vraiment une découverte puisque ce jeune poète n’est pas encore édité en Iran, sauf sur Internet. Sa poésie amoureuse est marquée par la tradition persane, avec des thèmes récurrents : l’attente de l’aimée, l’absence, l’espoir… et des images qui peuvent parfois sembler un peu convenues (la lune, le vent, le désert…). Mais elles sont maniées avec délicatesse et voisinent avec d’autres poèmes plus directs parce que plus simples pour un lecteur français : « entre nous / le mur c’est moi / détruis-moi », ou « toi / tu t’en vas / moi / je referme la porte sur moi-même », ou bien encore « toi / toujours / tu es autre part ». La brièveté de la forme choisie pourrait faire penser au haïku, mais je pencherais plutôt vers les miniatures persanes du temps où le rapport amoureux n’était pas encore corseté par la religion. Néanmoins, la femme reste ici très éthérée, quasi sans corps. Mais rien n’empêche de faire une lecture symbolique de ces poèmes, de considérer par exemple que l’aimée est la liberté…

Lien vers la revue Poezibao

vendredi 9 septembre 2011

Arrestation du poète Alireza Rôshan


la porte de la prison

s'est ouverte

pour accueillir

un autre prisonnier


Ainsi parlait Alireza Roshan.

Le jeune poète iranien, dont le premier recueil Jusqu'à toi combien de poèmes vient tout juste d'être traduit et publié en France, a été arrêté le 05 septembre dernier et serait détenu à la prison d'Evin, à Téhéran, tout comme neuf de ses camarades. Tous administraient le site Web de la confrérie des derviches Gonâbâdi, ordre soufi persécuté par le pouvoir depuis des années et dont la seule faute consiste en des pratiques spirituelles ancestrales et constitutives de l'âme même de l'islam iranien. Dans le meilleur des cas, ces derviches sont condamnés aux coups de fouets et dans le pire à de la prison ferme ; leurs biens et locaux sont systématiquement détruits au bulldozer. Alireza Roshan est marié et père d'un enfant en bas âge. Sa liste de partage sur internet, où il publie quotidiennement son intense production littéraire, compte plus de 3500 abonnés. Cest là que nous avons découvert sa poésie. Contrairement à certains de ses compatriotes, il ne jouit d'aucune célébrité susceptible de le protéger du pire dans un système devenu aveuglément répressif. Nous sommes donc les seuls, nous, humbles compagnons de son murmure poétique, à pouvoir essayer de faire rempart, avec notre voix, notre cri, à la profonde injustice qui lui est faite.

dimanche 21 août 2011

Le balcon




Si j'étais celui que je suis
je ne serai pas ce que je suis

samedi 13 août 2011

On voit, oui. Mais quoi ?




- On voit, oui. Mais quoi ?
- Ce qu'on entend.
- Comment ça ?
- Des images dans l'oreille.
- Dans l'oreille ?
- Oui, là où parle la voix.
- Et que dit-elle ?
- Ce qu'on voit.

Jacques Ancet

jeudi 11 août 2011

Autoportrait rouge




Alors, montrer, plutôt que dire ? Ou dire des mots qui montrent - qui disent ce qu'ils montrent et montrent ce qu'ils disent ? Ou les deux ? Quand dire c'est montrer, les mots sont des doigts. Au bout de chacun, ce qu'on ne sait pas dire - qu'on montre : plume, buisson, visage. Silence, on ne le montre pas, on l'écoute. Et qu'est-ce qu'on entend ? Ce qu'on voit s'approcher, peut-être, et qu'on ne veut pas voir. Lui, peut-être. On écoute mieux. On voit presque la nuit - et c'est le jour. Ou l'inverse. On se dit que lui, c'est ça. Ce visage sans visage. On le sent tout près, juste derrière. Ou très loin. Ou ni près ni loin mais là, simplement. Quand même, on fait un geste de mots. On se demande ce qu'il montre.

Jacques Ancet

samedi 9 juillet 2011

D'un pas ferme




je vais d'un pas
ferme
sur un chemin
à l'issue incertaine

Abbas Kiarostami

lundi 20 juin 2011

Choses




Tout comme le corps est assujetti aux mots pour devenir habitable au sujet, les choses doivent devenir des mots pour que l'homme accède à leur présence.

Pierre Legendre

lundi 30 mai 2011

Dilemme




L'homme juge tout de la minute présente, sans comprendre qu'il ne juge qu'une minute : la minute présente.

Antonio Porchia

dimanche 29 mai 2011

La traversée du miroir




Nous voyons par quelque chose qui nous illumine ; par quelque chose que nous ne voyons pas.

Antonio Porchia

vendredi 27 mai 2011

Eaux troubles


pleurer
ce n'est pas que verser des larmes
c'est faire des ricochets
parfois
à la surface des rivières
Alireza Roshan, Jusqu'à toi combien de poèmes
(Recueil traduit du persan par Tayebeh Hashemi et Jean-Restom Nasser)

jeudi 26 mai 2011

Rossinante (4)


mercredi 25 mai 2011

Rossinante (3)


mardi 24 mai 2011

Rossinante (2)






mercredi 18 mai 2011

Rossinante



dimanche 15 mai 2011

Un certain regard




Autoportrait au cheval

lundi 9 mai 2011

Flamboiement




Et les marteaux chantaient
sur les enclumes somnambules
l'insomnie du cheval

Fédérico Garcia Lorca

dimanche 24 avril 2011

L'enfer




Au milieu du chemin de notre vie
je me retrouvai par une forêt obscure,
car la voie droite était perdue.

Dante

samedi 5 mars 2011

Le cri




Ris avec tes cris, crie avec tes rires.

samedi 19 février 2011

Eclipse




La matière, seulement matière, n'est pas palpable.

Antonio Porchia

vendredi 18 février 2011

Part d'ombre




Je ne pense rien je ne comprends rien
Je suis comme une pierre qui retrouverait sa forme primitive
Quand elle fut rejetée sur une plage déserte
Et que tout commença et se perdit de la même façon

Jacques Prevel

dimanche 13 février 2011

Ni l'ombre ni la lumière




Pas même la certitude de marcher à la rencontre
Du vide et du silence

Jacques Prevel

vendredi 11 février 2011

Quelque chose se passe




ثورة حتى النصر
La révolution jusqu'à la victoire

lundi 7 février 2011

Parallèles




Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

Arthur Rimbaud

samedi 5 février 2011

Fin de partie




Hier, la fleur pâlie!... hier, le rocher sombre
Qui, géant, se dressait, et qu'a rongé le flot!
Hier, un soleil mort! une gloire dans l'ombre!
Hier!... qui fut ma vie, et qui n'est plus qu'un mot!...

Stéphane Mallarmé

mardi 1 février 2011

Ô solitude




Qu'on ne lui couvre pas le visage de mouchoirs
afin qu'il s'habitue à la mort qu'il porte.
Pars, Ignacio: ne regrette pas le chaud mugissement.
Dors, vole, repose : la mer aussi se meurt!

Federico Garcia Lorca

mardi 25 janvier 2011

Racines de lumière




Seulement, chacun a sa mesure.
Car lourd est à porter
Le malheur, mais le bonheur est plus lourd.
Un sage pourtant a su
Du midi jusqu'à la minuit
Et jusqu'à ce que le jour resplendît,
Au banquet rester lucide.

Friedrich Hölderlin

lundi 24 janvier 2011

Prolongements




Ce qui est hors de moi est une imitation mal faite de ce qui est en moi.

Antonio Porchia

vendredi 14 janvier 2011

Fantômes




Il y aura toujours
une pierre une écorce
un reflet
pour arrêter ton regard.

Danièle Faugeras

mercredi 12 janvier 2011

Quand noël me met en boule




Ce qui ne bouge pas
passe
quand même.

Danièle Faugeras

lundi 10 janvier 2011

Le silence




Entends, mon fils, le silence.
C'est un silence ondulé,
un silence
où glissent échos et vallées
et qui fait s'incliner les fronts
vers le sol.

Federico Garcia Lorca

jeudi 6 janvier 2011

Sabliers de neige




des rails de fer
enfouis sous la neige
train en chemin

Abbas Kiarostami, Havres
(traduction Tayebeh Hashemi et Jean-Restom Nasser)

mardi 14 décembre 2010

Attraction




de l'arbre la pomme
est tombée
et moi
j'ai songé à ta force d'attraction

Abbas Kiarostami, Havres
(traduction Tayebeh Hashemi et Jean-Restom Nasser)

mardi 7 décembre 2010

Masque de neige




Je suis un habitant, mais d'où ?

Antonio Porchia

mardi 30 novembre 2010

Champ et hors champ




Rien, cette écume, vierge vers
À ne désigner que la coupe