
Dans le silence. Avec le froid. Avec le chaud.
Face aux rochers. Entouré de murs.
Douloureux. Inquiet.
Ou bien joyeux, étalé par le plaisir filtrant.
Comme une prière à dire dans sa solitude, ni pour demander, ni pour remercier, mais pour être humble.
Pour qu'il n'écrive, ne représente, ne chante que sa condition.
Avec les animaux, prisonnier de sa gangue de chair.
Velu, fragile, odoriférant.
Avec la mort qui l'attend, qui structure sa vie, qui le marque du temps.
Sur sa boule ronde, petit, plus petit qu'une fourmi.
Groupé autour de la stèle magique, embrassant la pierre noire, homme pitoyable. Et qui pleure tourné vers l'horizon, parce qu'il est petit parmi les petits.
Pour qu'il se taise longtemps, et n'ose faire que des choses lucides et vraies.
Homme groupé, écrasé, priant.
Adore.
Adore.
J. M. G. Le Clézio