
On dira que tu vas par un chemin d'erreur, si tu vas ton chemin.
Antonio Porchia
Le petit théâtre de NÛSSOUMELOK Ier, roi de Nulle Part
Le véritable voyageur "c'est celui qui, en chaque pays parcouru, par la seule rencontre des autres et l'oubli nécessaire de lui-même, y recommence sa naissance."
Hommes et choses, montent, descendent, s'éloignent, se rapprochent. Tout est comédie de distances.
Antonio Porchia
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Nul ne comprenait le parfum
du magnolia sombre de ton ventre.
Nul ne savait que tu martyrisais
un colibri d'amour entre tes dents.
Federico Garcia Lorca
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SABLES MOUVANTS
Quand je ne verrai plus, et si je vois, je Vous verrai. Quand mes yeux ne verront plus cet homme, quand ce sera vos yeux partout. Quand Vous serez avec moi. Et Vous serez la montagne, et Vous serez le monde qui ne finira plus. Je n'aurai plus d'oreilles, et j'entendrai ce que Vous entendez. Mes yeux sont la pupille de vos yeux, mes oreilles sont le tympan de vos oreilles, et je me prosterne avec mes genoux pour me prosterner jusqu'à Vous, pour me prosterner devant Vous qui ne finissez plus.
Bernard Collin
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Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Charles Baudelaire
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(...) Notre royaume c'était une grande courbe de la voie ferrée qui finissait juste au bout du jardin. Il n'y avait rien d'autre que le ballast, les traverses, la double ligne des rails ; une herbe stupide et rare poussait entre les pierres (composées, comme on sait, de mica, et de quartz) qui brillaient comme de vrais diamants sous le soleil de deux heures. (...)
Julio Cortazar, Fin d'un jeu
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immobiles comme marbre toujours immobiles comme cette fois sur la pierre où cette fois dans les dunes étendus parallèles sur le sable fixant l'azur ou les yeux fermés azur noir azur noir immobiles comme marbre côte à côte la scène fait surface et vous y revoilà où que ce fût
Samuel Beckett
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Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.
Stéphane Mallarmé
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J'ai vécu dans la solitude, et je n'ai rencontré que de rares et puissants fantômes. Certains sont lumineux et m'aident à traverser ce désert. Les autres sont couverts de sang comme je suis couvert de sang.
Jacques Prével
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