Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.-Te souvient-il de notre extase ancienne ?
-Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne ?-Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours vois tu mon âme en rêve? -Non.-Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! -C'est possible.Qu'il était bleu, le ciel, et grand l'espoir !
-L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Paul Verlaine
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
jeudi 26 mars 2009
Qu'il était bleu, le ciel
Libellés : arbres, photos, poésie, reflets, Verlaine Paul
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1 commentaires:
"Ce poème évoque pour moi une soirée dédiée à la poésie où je lisais ces vers sous forme dialoguée à deux voix...Très belle photographie, rappel frileux de ce jour là.
Hécate
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