
quant à mes amours
chaque nuit à corps perdu
avec ma bouillotte...
Issa
Le petit théâtre de NÛSSOUMELOK Ier, roi de Nulle Part
Le véritable voyageur "c'est celui qui, en chaque pays parcouru, par la seule rencontre des autres et l'oubli nécessaire de lui-même, y recommence sa naissance."
Si tu veux, nous respecterons la trêve d'un dimanche. Nous ferons taire, rien qu'un jour, nos fabuleux démons entrelacés. Tu me diras où est ta faille obscure. Tes remparts de silence, ton hiver. Je t'offrirai ce qui n'a pas de nom dans mon histoire. Ce vin très fort où je m'abreuve chaque nuit.
Nous marcherons tout un matin sur des terrasses qui te ressemblent. Le soir venu, tu connaîtras la vraie couleur de mon pays. Nous nous regarderons sans crainte et presque sans mémoire.
Nous nous séparerons. Pour, quand reviendra l'aube, mieux nous combattre.
Claude Esteban
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Toi, tu es le chant qu'on ne chante pas,
amour d'amoureux qui ne chantent pas !
Allons, toi et moi, mourir dans l'air,
là où volent les oiseaux qui chantent.
Pier Paolo Pasolini
Libellés : Pasolini Pier Paolo, photos, poésie
Midi
comme un couvercle
palpite sur l'ébullition
du jour.
Sous le tilleul un monde
s'endort
dételé de la rumeur lointaine.
Une cigale
solitaire fracasse
l'invisible.
Rend un son à l'immobilité.
(Assourdissant le chant silencieux de l'étreinte).
Danièle Faugeras
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