lundi 30 mars 2009

Dupuytren




Ainsi la triste histoire une dernière fois redite ils restèrent assis comme devenus de pierre. Par l'unique fenêtre l'aube ne versait nul jour. De la rue nul bruit de résurrection. A moins qu'abîmés dans qui sait quelles pensées ils n'y fussent insensibles. A la lumière du jour. Au bruit de résurrection. Quelles pensées qui sait. Pensées non, pas pensées. Abîmes de conscience. Abîmés dans qui sait quels abîmes de conscience. D'inconscience. Jusqu'où nul jour ne peut atteindre. Nul bruit. Ainsi restèrent assis comme devenus de pierre. La triste histoire une dernière fois redite.

Samuel Beckett

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